Matrice Make or Buy : stratégie et application dans l’environnement IT

Dans un environnement IT où l’hétérogénéité des solutions proposées par la DSI est de plus en plus marquée, le dilemme « Make or Buy » s’impose en tant qu’enjeu majeur. La trajectoire de la DSI doit-elle reposer sur le développement de solutions en interne ou sur une expertise externe ?
stratégie make or buy

Sommaire

L’élaboration d’une approche systémique et adaptée aux différents enjeux locaux n’est pas simple. En effet, les méthodologies existantes sont souvent complexes, difficilement applicables et n’apportent pas toujours de vision stratégique complète. Afin de dépasser ces limites, nous proposons d’aborder la question du « Make or Buy » au travers d’un outil simple, qui prend en compte toutes les dimensions du sujet.

Une stratégie Make or Buy complexe à matérialiser

Les DSI basent leurs décisions sur une analyse de leur organisation et de leur environnement externe (concurrents, fournisseurs, nouvelles technologies…). La définition et la mise en place de la stratégie « Make or Buy » est un exercice complexe au cours duquel, les DSI sont confrontées à plusieurs problématiques :

La matrice décisionnelle « In-Out » d'iQo

Pour répondre à cette problématique, nous avons développé la matrice « In-Out ». Avec ses quatre catégories distinctes, elle permet d’analyser et de clarifier le positionnement de chaque activité en distinguant les stratégies adaptées.

approche make or buy

La construction de la matrice (cf. image ci-dessus) repose sur l’analyse de la chaîne de valeur de l’entreprise en horizontal, permettant de différentier les activités différenciantes. L’axe vertical est construit sur le niveau de standardisation de l’activité sur le marché. Chacun des cadrans propose une stratégie claire :

Cette catégorie englobe les activités de support différenciantes qui nécessitent de s’appuyer sur des offres et des compétences très spécifiques, telle que la cybersécurité. D’un côté, la DSI externalise certaines de ces activités auprès des fournisseurs « Pure Player », profitant ainsi des dernières innovations et internalise de l’autre, celles qui lui confère un avantage concurrentiel sur le marché.

Il s’agit ici des activités cœur de métier, en lien direct avec la stratégie et l’innovation, telles qu’une marketplace ou une application sur mesure. Ces activités doivent être internalisées afin d’en maitriser les évolutions, les technologies et de proposer un certain niveau de service. En faisant cela, la DSI garde le contrôle sur toutes les activités critiques et se rapproche du modèle « Digital Native ».

Cette catégorie regroupe les activités courantes de support, comme la gestion des postes de travail ou des serveurs. L’externalisation de ces activités permet de profiter des dernières innovations auprès de fournisseurs spécialisés sur des marchés très compétitifs. Cela permet d’optimiser l’efficience opérationnelle et de réduire ses coûts, tout en se concentrant sur les activités à forte valeur ajoutée.

Cette catégorie représente les activités indispensables mais standardisées. Une massification en faisant appel à des acteurs externes permet de maitriser les technologies et les coûts sans surinvestir. Cela permet d’allier maitrise des coûts et préservation de compétences clés.

Conclusion

La matrice « In-Out » offre un éclairage au sein d’un environnement IT complexe et en constante évolution. Elle permet d’aider la DSI à évaluer précisément la valeur de chacune de ses activités, afin d’aligner sa stratégie « Make or Buy », sur les objectifs de l’entreprise. Grâce à ce modèle de référence, la DSI peut prendre des décisions claires afin de maximiser sa performance globale, optimiser ses investissements tout en concentrant ses ressources sur les activités à forte valeur ajoutée. En parallèle, elle conserve un certain contrôle sur les activités critiques, tout en tirant parti des innovations externes.

Au-delà de l’efficience opérationnelle, la matrice « In-Out » transforme l’organisation de la DSI en plaçant les capacités digitales au service de la compétitivité et de la différentiation. La DSI devient alors un pilier stratégique, en contribuant directement à la réussite de l’entreprise et en favorisant l’innovation continue.

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Adrien RAQUE

Associé Tech for Business

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Kevin JEAN

Associé, Tech for Business