Deuxième article de notre série thématique consacrée au Data Sharing. En introduction, nous avons rappelé l’importance actuelle du Data Sharing pour les organisations ainsi que les dernières tendances. Abordons désormais la question des enjeux clés qu’il est nécessaire de prendre en compte dans toute approche de Data Sharing.

Sommaire
1. Les enjeux règlementaires du Data Sharing
Les initiatives de partage de données s’inscrivent forcément dans un contexte juridique complexe. Le RGPD en constitue le pilier lorsqu’il s’agit de manipuler des informations personnelles, mais il n’est pas le seul texte à prendre en compte. La directive sur les données ouvertes, les réglementations sectorielles (par exemple en santé, en finance, ou dans les transports), et des textes plus récents tels que le Data Governance Act ou le Data Act, ont un impact sur la manière dont on peut collecter, héberger, traiter ou échanger des datasets.
Derrière ces mesures, l’objectif est d’assurer une confiance entre acteurs publics et privés, tout en protégeant les droits fondamentaux (vie privée, liberté d’entreprendre…). L’enjeu réglementaire est donc double : prévenir les abus (ou détournements de données) et encourager un cadre stable où chacun sait comment partager ses données.
2. Les fondations data indispensables pour tout projet de partage de données
Les initiatives de partage de données s’inscrivent forcément dans un contexte juridique complexe. Le RGPD en constitue le pilier lorsqu’il s’agit de manipuler des informations personnelles, mais il n’est pas le seul texte à prendre en compte. La directive sur les données ouvertes, les réglementations sectorielles (par exemple en santé, en finance, ou dans les transports), et des textes plus récents tels que le Data Governance Act ou le Data Act, ont un impact sur la manière dont on peut collecter, héberger, traiter ou échanger des datasets.
Derrière ces mesures, l’objectif est d’assurer une confiance entre acteurs publics et privés, tout en protégeant les droits fondamentaux (vie privée, liberté d’entreprendre…). L’enjeu réglementaire est donc double : prévenir les abus (ou détournements de données) et encourager un cadre stable où chacun sait comment partager ses données.
3. L’acculturation : de la sensibilisation à l’expertise
L’acculturation data doit débuter à tous les niveaux, des métiers jusqu’aux dirigeants. Comprendre pourquoi et comment partager la donnée, quelles sont les opportunités (innovation, efficacité, nouvelles offres) et les risques (non-conformité, sécurité, etc.) constitue un prérequis pour éviter les réticences et les freins. Il faut dépasser la culture du “silo”, faire en sorte que les responsables métiers partagent leurs données plutôt que de les conserver comme un avantage concurrentiel interne.
Une fois la prise de conscience établie, il s’agit d’élever le niveau de compétences : recruter ou former des data engineers, data scientists, data analysts, et un socle de fonctions transversales comme les data stewards.
Mais la culture de la donnée ne doit pas se limiter à ces rôles spécialisés : elle concerne aussi les fonctions “métier” qui deviennent capables d’identifier des cas d’usage concrets de data sharing et de les mettre en œuvre avec l’aide des équipes techniques.
4. Le modèle économique : création et répartition de la valeur
Partager des données implique un effort (de collecte, de nettoyage, de mise en conformité) et un risque (perte d’un actif stratégique ou crainte de divulgation). Pour que cela fonctionne, les participants à un écosystème data (publics, privés, associations, etc.) doivent y trouver un retour sur investissement, qui peut se traduire de plusieurs manières.
- Une amélioration interne de l’efficacité : moins de doublons, insights plus riches
- Un nouveau service commercial :vente ou monétisation d’accès à des datasets
- Une réciprocité d’échanges : j’apporte mes données, je bénéficie en retour de celles des autres
- Une logique d’intérêt général : l’État ou les collectivités territoriales pourraient apporter un soutien en échange de données, notamment pour lutter contre la pollution, optimiser la mobilité, ou mieux planifier l’urbanisme
5. La cybersécurité pour protéger les données partagées
- Une gouvernance adaptée : avec, par exemple, la mise en place d’une d’un “contrat de confiance” dans lequel on clarifie le périmètre de chaque intervenant, la façon dont on gère les habilitations, la répartition des responsabilités en cas d’incident, les procédures de signalement d’une faille, etc.
- Des mesures techniques : protocoles de chiffrement des données, contrôles rigoureux des flux, traçabilité des actions.
- La sensibilisation et la formation des équipes jouent un rôle essentiel : c’est souvent une erreur humaine qui est à l’origine des fuites de données.

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